jeudi 12 mai 2011

Être ou ne pas être, voilà la question!

La refonte de la carte électorale, depuis le temps qu’on en parle, faudra bien une bonne journée se brancher.  Pour se mettre dans l’ambiance de la discussion, je voudrais vous proposer une réflexion à partir des comtés électoraux de ma région.  Je précise que ma réflexion se veut une prise de conscience sans rien de plus. 
Selon les statistiques trouvées sur internet à Statistiques Canada et aux régistres du DGÉ du Québec, pour résumer on peut dire qu’un comté fédéral est basé en moyenne sur + ou – 97000 électeurs et au provincial + ou – 45000 électeurs. L’écart entre le comté le moins populeux au Québec et la moyenne est près de 50% alors qu’au fédéral cet écart est d’à peine 20%.
Actuellement au Québec nous avons 125 comtés au provincial et 75 comtés au fédéral.  La première question que je me pose c’est en quoi la tâche des députés fédéraux est-elle plus lourde que celle des députés provinciaux, ou vice-versa? 
Ma région : la Mauricie compte 5 comtés provinciaux (St-Maurice, Laviolette, Maskinongé, Trois-Rivières et Champlain) alors qu’au fédéral nous avons 2 comtés (St-Maurice-Champlain, Trois-Rivières) pour couvrir la même population. Comment devrait-on analyser cette problématique?  Le service à la clientèle d’un député provincial est-il plus adéquat que celui du député fédéral?  À cause de l’étendu de son territoire, le député fédéral est-il moins accessible? Moins disponible?
Si cela ne change rien en terme de service, aurais-je avantage à redécouper la carte électorale selon le plan préconisé par le fédéral?  Ainsi au lieu d’avoir 125 députés à l’Assemblée Nationale, pourquoi n’en aurions-nous pas que 75.  En incluant le personnel de soutien au service de ces 50 députés en trop c’est une économie substantielle de plus ou moins 10 millions par années que nous pourrions faire.  Vous me dirai que c’est peu, mais n’y a-t-il pas un commencement à tout?
Tous ces débats autour du vote représentatif et équitable, du redécoupage de la carte électorale est-il un faux débat? 
Le découpage fédéral actuel offre justement moins d’iniquité dans cette fameuse question de : Un citoyen, un vote.  La vraie question est de savoir : Sommes-nous prêts à réduire le nombre de députés à l’Assemblée Nationale? En sommes-nous rendus là ou pas? Y-a-t-il une solution miracle à cette problématique de la représentativité : Un citoyen, un vote.
Vos commentaires ne peuvent qu’enrichir le débat.
Être ou ne pas être, voilà la question!
Roger Kemp, 12 mai 2011.

L'ABCdaire de Lauzière et Tibo


S
oyez à l’affût des particularités de chacune des phrases. Profitez d’un élément présent pour y faire un enseignement explicite, un retour sur la notion, un exerciseur dans le cahier, une amorce d’activité d’écriture où cette notion sera reprise. Faites de la grammaire une activité drôle ou les particularités de la langue agiront comme déclencheurs d’émotion et d’apprentissage.
Ex. : Terre : Planète tellement malade que, chaque jour, les météorologues prennent sa température.
Ce pourrait être le bon moment pour voir dans quels contextes le nom des planètes prennent une majuscule.

Les phrases proviennent majoritairement du dictionnaire de Michel Lauzière. Celles provenant du dictionnaire de Gilles Tibo ont une mention Tibo entre parenthèses. Vous trouverez à la fin de cette section les références de ces ouvrages.

·        Accumulation : Phénomène qui permet aux gouttes d’eau de former les océans, aux grains de sable de former des plages, et aux flocons de neige de fermer les écoles.
·        Adolescence : période de la vie où l’école devient secondaire, et les instincts primaires.
·        Blabla : terme utilisé pour désigner une surabondance de mots inutiles, sur des sujets souvent tout aussi futiles et donnant la plupart du temps la navrante impression que l’auteur de ce verbiage éhonté trouve bien davantage de satisfaction dans le geste même d’étaler son boniment insipide, exutoire de son infatuation débordante, qu’il en eût pu éprouver par le simple fait de transmettre d’une façon claire, nette, précise et efficace une quelconque idée ou concept à son interlocuteur, ou, dans ce cas-ci, son lecteur.
·        Bravoure : Courage dont on fait preuve à l’approche d’un danger, si on ne peut pas courir très vite.
·        Cellulaire : Type de téléphone qui est sur le point de rendre les chefs-d’œuvre musicaux insupportables.
·        Cigarette : Petite cheminée par laquelle votre santé et votre argent s’envolent en fumée.
·        Déception : Sentiment amer qu’on va probablement éprouver si on tente quelque chose de risqué, mais qu’on est certains de ressentir si on ne tente rien.
·        Dieu : Être supérieur entouré d’un grand mystère… Il est partout, Il sait tout, Il voit tout, et Il peut tout. Le mystère, c’est que, devant l’horreur, Il ne fait rien.
·        Egocentrique : Personne qui croit qu’embellir son milieu, c’est se mettre un anneau dans le nombril.
·        Exercice : Activité physique qui prend de moins en moins de place dans la vie des gens qui prennent de plus en plus de place.
·        Français : Langue qui adopte tellement de mots anglais que les anglophones commencent à la parler sans le savoir.
·        Flatulence : Besoin de se faire sentir.
·        Généalogie : Science qui permet de remonter jusqu’aux ancêtres desquels on aurait voulu descendre.
·        Gloire : Projecteur qui s’allume souvent quand l’artiste s’éteint.
·        Horoscope : Prédictions astrologiques qui, certains jours, sont fort encourageantes; les autres jours, ce ne sont que des balivernes.
·        Hollywood : Capitale du cinéma, où on utilise beaucoup de moyens pour produire beaucoup de films moyens.
·        Imbécile : Qui paraît plus brillant lorsqu’il dit tout le contraire de ce qu’il pense.
·        Insalubrité : Propre de ce qui est sale.
·        Journaux à potins : Publications s’intéressant à tout ce qui est sans intérêt.
·        Jury : Douze personnes qu’on enferme pour déterminer s’il est juste qu’on en enferme une autre.
·        Karaté : Art de fracasser des briques avec ses mains, ses pieds et sa tête, devant des spectateurs qui osent rarement ne pas applaudir.
·        Karaoké : Occasion donnée à ceux qui ne gagnent pas leur vie dans la chanson, d’en montrer la raison.
·        Loisirs : Activités qui tuent autant de gens que le travail, mais qui le font dans une ambiance beaucoup plus décontractée.
·        Livre : Ouvrage écrit, imprimé, relié, publié, distribué, souvent acheté, et parfois lu.
·        Meuh! Interjection utilisée par les vaches pour dire : Oh! Chère amies de mon cœur, regardez ce beau train qui passe à vive allure! (Tibo)
·        M : Lettre qui, si on l’écrit comme elle se prononce, devient une lettre d’amour.
·        Microscope : Meilleur instrument pour découvrir le bonheur, car le bonheur se trouve dans les toutes petites choses.
·        Nudiste : Se dit de quelqu’un qui ne sait plus où il a caché ses vêtements. (Tibo)
·        Navet : ce qui pousse quand le cinéaste se plante.
·        Neige : Chose qui réjouit les petits en tombant, et les grands en fondant.
·        Optimiste : Pauvre qui loue une limousine pour aller acheter son billet de loterie.
·        Opinion : Genre de chose qu’il vaut mieux, quelquefois, garder pour soi. (Tibo)
·        Orchestre : Regroupement de musiciens qui ont peur de recevoir un coup de baguette. (Tibo)
·        Paresse : Activité épuisante qui consiste à dépenser toutes ses énergies à éviter les efforts.
·        Père Noël : Phénomène paradoxal par excellence : on y croit d’abord sans l’avoir vu ; et au moment où on le voit partout, on n’y croit plus.
·        Qualité : Défaut qu’on n’a pas encore eu l’occasion de développer.
·        Quêteux : Individu toujours prêt à vous tendre la main.
·        Réflexion : 1) Ce qu’on voit si on se regarde dans le miroir. 2) Pensée qui surgit, si on arrête de se regarder dans le miroir.
·        Réputation : Chose qui a la particularité d’être fragile quand elle est bonne, et durable quand elle est mauvaise.
·        Showbiz : Milieu du spectacle, où on voit de plus en plus de vedettes, et de moins en moins d’artistes.
·        Silence : Ce qui met le mieux en valeur ce qu’on dira après.
·        Sondage : poser une question à plein de gens, jusqu’à ce que la majorité des réponses reflètent le résultat souhaité.
·        Téléréalité : Forme que prend le mot « télévision » quand, pour faire place à la réalité, on enlève la vision.
·        Terre : Planète tellement malade que, chaque jour, les météorologues prennent sa température.
·        Urgence : Service de soins dont la qualité serait incroyable, si elle correspondait à nos attentes.
·        USA : Pays qui souhaiterait que toutes les nations du monde soient libres de faire ce qu’il veut.
·        Vêtement : Pièce d’étoffe que porte un individu pour protéger les autres du froid qu’il créerait, s’il n’en portait pas.
·        Voyance : Talent grâce auquel un médium peut vous dire le numéro gagnant de la loterie de demain, si vous le lui demandez après-demain.
·        W : Lettre qui, de grande négligée de l’alphabet, s’est hissée au rang de triple vedette, grâce à Internet.
·        Week-end : Emprunté de l’anglais parce que le français manque de mot en « w ».
·        X : Lettre qui n’a jamais voulu dire son vrai nom.
·        Xénophobie : Racisme qui est allé à l’université.

mercredi 11 mai 2011

Revoir notre système électoral

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le dernier scrutin fédéral nous remet en question sur l’efficacité de notre système électoral.  L’omniprésence des medias dans nos vies nous conditionnent à voter maintenant en fonction de leurs critères et ils n’en ont que pour les chefs de partis. La valeur du vote sera en fonction de la performance au débat des chefs, comme de la performance à se sortir d’une controverse, de l’interprétation parfois abusive des sondages.
    
Quelle importance ces medias nationaux vont-ils accorder aux enjeux locaux, aux candidates et candidats se présentant dans les différents comtés?  Très peu, pour ne pas dire rien du tout, sauf si dans un comté il y a un problème d’éthique qui se pose comme une parole mal citée par un candidat à propos des autochtones ou une candidate en vacances à Las Vegas et étant absente pour faire campagne dans son comté.  Encore là, les medias s’intéressent qu’à la réaction du chef. 

Cette façon de couvrir une campagne électorale est devenue l’unique critère pour l’électeur de décider à qui le vote sera donné. Généralement dans la vie de tous les jours, avant de donner un mandat à quelqu’un, je m’assure que cette personne a les pré-requis nécessaires pour bien me représenter.  En politique, il devrait en être de même.  On devrait choisir la personne la plus apte à bien me représenter.  Je ne suis pas sûr en regard du résultat électoral que l’on ait agi en ce sens.  Il est indéniable que le vote était en faveur du chef.

Comment devrait-on alors réorganiser notre système électoral?  Je vous propose ceci à titre de discussion.  Supposons que le gouvernement décide de déclencher une élection générale, ce ne serait qu’une campagne de chefs de partis.  Il pourrait y avoir deux débats, deux sondages et la présentation de la plateforme électorale de chacun des partis politiques.  Ce serait la responsabilité des medias d’informer adéquatement la population.  À la fin de ladite campagne électorale des chefs, la population vote pour un parti politique et son programme répondant le mieux à son idéal de vie. Un chef et son parti est élu à l’échelle nationale et peut être différent dans chacun de nos comté. 

Dans un comté le parti ayant obtenu la faveur de la population,  procède qu’à ce moment à trouver le meilleur candidat local après une course à la candidature selon des critères bien définis (candidat résident dans le comté, élus aux suffrages de ses pairs du parti) pour les représenter. Cette personne devient alors la personne désignée pour les représenter.  En agissant ainsi donc après le vote pour le chef et/ou le parti politique, on s’assure de trouver la meilleure personne pour nous représenter.

À titre de compréhension voyons le scénario suivant: La prochaine élection provinciale est déclenchée.  La campagne électorale dure 35 jours et ce n’est qu’une campagne de chefs.  Les chefs participent à deux débats télévisés, seulement deux sondages sont publiés durant toute la campagne électorale (un à mi-course et le dernier 5 jours avant le jour du scrutin).  La population vote et fait son choix du meilleur programme et/ou chef. 

Après ce choix dépendamment quel parti a eu la cote dans un comté donné, ce parti procède alors à une assemblée générale dans les 10 jours suivant le jour du scrutin (cette assemblée générale a été convoquée par chacun des partis dans la semaine suivant le déclenchement de la campagne électorale). À cette assemblée générale on choisira son représentant (député) qui les représentera pour la durée du mandat confié par la population.  Les mises en candidature des candidats potentiels doivent être déposées au plus tard 3 jours après le résultat du scrutin national. On s’assure ainsi dans les comtés d’avoir le meilleur représentant possible et évitons d’avoir à voter pour des poteaux.

J’attends vos commentaires à cette suggestion.

Roger Kemp, Trois-Rivières, le 9 mai 2011.

Je suis ce que je suis

La tulipe ne sera une rose
Et la rose ne sera un pissenlit
À quoi sert-il espérer être une rose
Quand au fond, je suis ce que je suis.

Je suis peut-être une tulipe
Qui s'éveille comme à tous les printemps
Démontrant ses couleurs ses principes
Jugées souvent bien hors du temps.

Je suis peut-être une rose
Dégageant l'arôme de l'amour
Mais on se pique à mon côté morose
Le bonheur en vaut le détour.

Je suis peut-être un pissenlit
Répandu et plutôt mal compris
Car sachez, quand il est bien servi
Il donnera du goût à votre vie.

Qu'importe la fleur que vous soyez
Vous avez tous un rôle à jouer
Mais vous devez vous rappeler
De celui qui vous a créé.

La tulipe ne sera une rose
Et la rose ne sera un pissenlit
À quoi sert-il espérer être une rose
Quand au fond, je suis ce que je suis.